Une école transformée
L'École publique Owendo SNI 1(image avant la transformation) a ouvert ses portes le 1er décembre 1983. Elle était composée de quatre (4) bâtiments soit douze (12) salles de classes physiques, le bureau du directeur, le secrétariat et le logement du directeur, le tout contenu dans une barrière.En 1992, deux (2) bâtiments (un en étage) vont s'ajouter aux quatre (4) premiers, ce qui va augmenter la capacité d'accueil de l'école. Elle comptera vingt-deux(22) salles de classes physiques. Telle est sa structure actuelle.
De 1983 à 2009, onze(11) directeurs ont été nommés pour diriger cette école, il s'agit de :
- Elie MVE MEDANG, conseiller pédagogique, dirigea cette école de 1983 à 1985;
- ONDO SIMA, conseiller pédagogique, dirigea cette école de 1985 à 1988;
- NGODJO PAMBOU, instituteur principal fut directeur de cette école de 1988 à 1993;
- Serge SAFU ABDON, instituteur principal, l'a dirigée de 1993 à 1996;
- NGOMA NZATSI, instituteur principal lui, il n'a fait que deux(2) mois;
- Henriette TCHINDOUNDOU, institutrice principale, l'a dirigée de 1996 à 1997;
- Salvador BENGONE BENDONG ZONG, instituteur principal, a été le directeur de 1997-1999;
- Joyce Georges MOUNGUENGUI, instituteur principal a été le directeur de 1999 à 2000;
- Barthélemy MEYO, instituteur principal, l'a dirigée de 2000 à 2001;
- Marie Louise ONDO NKOMBE, institutrice principale, fut la directrice de cette école de 2001 à 2002;
- Jeannot ENGONE, instituteur principal, est actuellement de le directeur depuis 2002.
Après quelques années de son ouverture, l'école va connaître d'intenses agressions (actes de vandalisme et d'incivisme) de la part des riverains. Cette situation va accélérer la détérioration des bâtiments, des installations électriques et sanitaires, la destruction du mobilier, du matériel didactique et des archives. Il est quasiment impossible d'obtenir des informations cohérents des archives de 1983 à 2002, à cause du vandalisme. La barrière qui était faite du grillage a disparu l'école devenait le passage de quiconque voulait se rendre à l'une ou l'autre cité (SNI ou OCTRA) et cette circulation des population dans l'enceinte de l'école favorisait ces actes de destruction. Et plusieurs faits marquant cette partie de l'histoire de l'école se sont produits, on se souviendra :
- Pendant l'exercice de Monsieur Serge SAFU ABDON, ce-dernier fut interpellé par la justice sous prétexte qu'il aurait séquestré un enfant à l'école, alors qu'il avait surpris cet enfant dans une salle de classe aux heures indues, il sera taxé de délinquant primaire par le tribunal de Libreville. A partir de là l'école se trouvait livré à elle même. Les vandales prirent le dessus et la destruction du bien public s'opéra sans vergogne.
En 2001-2002, l'insécurité prit place et atteignit son paroxysme, les jeunes filles étaient violées, les enseignants agressés dans l'enceinte de l'école, des matières fécales et les capotes usées étaient déposées dans les salles de classes. Les délinquants en faisaient leur refuge nocturne, certains y logeaient au plafond du bâtiment en étage sous le regard impuissant de la directrice, Madame Marie Louise ONDO NKOMBE.Le Chef de Circonscription Scolaire en poste cette année, l'Inspecteur pédagogique, Monsieur Adolphe OTILA OSSIBADJO convoqua une réunion des Parents d'élèves d'élèves et menaça de fermer l'école, si la situation de s'améliorait;
En 2002-2003, pas d'amélioration, les agressions se poursuivaient (dépôt de matière fécales et capotes usées se répatait sans cesse); les portes des classes éventrées, les graffitis obscènes remplaçaient la peinture des murs intérieurs et extérieurs des bâtiments, le bureau du directeur était toujours cambriolé. La situation s'aggravait au jour le jour. L'école était cataloguée d'une école à haut risque et un refuge des délinquants et des drogués.
Conséquences : mauvais résultats scolaires, baisse de l'effectif de l'école, refus des enseignants d'y être affectés ou mutés. L'école avait perdu toute crédibilité sur le plan de la sécurité.
Il fallait des stratégies nouvelles pour arrêter cette déchéance, l'équipe pédagogique mise en place en 2002-2003, avec l'Association des Parents d'élèves (APE) grâce à l'appui des Autorités hiérarchiques partant du Chef de Circonscription Scolaire de l'époque, l'Inspecteur pédagogique, Monsieur Jean Claude MOUSSAVOU, une nouvelle dynamique interviendra. Première action, les classes sont sécurisées, la surveillance nocturne est assurée par deux (2) gardiens de nuit payés par la Mairie d'Owendo, mais ce contrat ne durera que trois (3) mois après l'élection d'un nouveau bureau du conseil municipal d'Owendo, il expira.
A partir de 2003-2004, l'équipe pédagogique maintenue s'assignait quatre(4) missions en plus des missions traditionnelles, à savoir :
1° Réduire le pourcentage de redoublement : en 2001-2002, il était de 59,52%, il est de 28,19% en 2007-2008, soit une différence de 30 points à raison d'une moyenne de réduction par année de 5 points;
2° Redynamiser la communauté scolaire: l'Association des parents d'élèves est opérationnelle, elle a financée le projet de sécurisation des salles de classe, actuellement elle participe à la mise en place de la salle multimédias. Plusieurs activités communautaires sont menées, notamment le jardinage, l'édition d'un journal scolaire (L'Ecol'infos), le déroulement d'un championnat inter-classe et les échanges inter-écoles avec les école publiques OCTRA 1, AKOURNAM 2 et Conventionnée d'Owendo;
3° Négocier et nouer des partenariats: l'école dispose d'un réseau de partenaires, à savoir : AJECO (Association des jeunes cadres d'Owendo), les Troupes Française au Gabon (6ème BIMA) l'Ambassade de France (Service d'action culturelle), la Fédération A du PDG d'Owendo, l'UNICEF, la SNI (Socièté nationale immobilière) et ZAIN GABON;
4°Embellir et sécuriser la concession scolaire: en ce jour sur les six (6) bâtiments trois(3) ont été refaits par le 6ème BIMA. La barrière a été érigée par le Ministère de l'Education Nationale. Un club d'espace vert fonctionne et l'entretien se fait par le Ministère de l'Education Nationale.
L'École Publique Owendo SNI 1 sort des sentiers battus et progressivement, elle retrouve ses lettres de nobles.
La sérénité règne, les classes se ferment toutes, les enseignements/apprentissages se déroulent dans un climat de sécurité rassurant. Son exemple est transférable à d'autres écoles présentant les mêmes difficultés ou difficultés similaires. Les actes de vandalisme et d'incivisme sont des souvenirs lointains et oubliés, depuis p
rès de trois (3) ans l'école n'en subit plus. Mais ses préoccupations sont ailleurs et se trouvent exprimées dans son projet éducatif.La réussite d'une telle transformation exige l'élaboration d'un projet d'école (lire l'article sur le projet éducatif ''Réussite pour tous'' 2007-2010 de l'école publique Owendo SNI 1) image une école transformée
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Ecrit par
Jeannot ENGONE
Directeur de l'Ecole